Eisen Paul, Żydzi

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//-->AAARGH REPRINTSjanvier 2006RENVERSONS LES IDOLOCAUSTES !Pouvoir juifpar Paul EisenIntroducionde Silvia CattoriPaul Eisen a du s’arracher pour écrire ce texte difficile et terrifiant. PaulEisen, (comme quelques rares israéliens tel Gilad Atzmon, Ilan Pappe et IsraëlShamir) a le courage et l’honnêteté intellectuelle d’aller au fin fond desquestions qui se posent. Il ne supporte pas ce demi-soutien - le jeu desnégociations, les accords d’Oslo. Genève, etc - qui a permis à Israël, d’arriver làoù nous savons.Je remercie Marcel Charbonnier d’avoir traduit un si important texte.Même si l’on ne partage pas tout ce que Paul Eisen dit, il nous permet de trouverdes réponses rares, là où nous sommes dans le doute.Force est de constater que les mouvements de solidarité nous ontdésinformés ; en ce sens, ils n’ont pas fait mieux que les médias pour nouséclairer sur la réalité et les racines de cette guerre. Pire ! Ils n’ont jamais eu lecourage de résister aux interventions des pro-israéliens qui avaient eux toutintérêt à "contenir" le mouvement et à envenimer le débat en faisant croire queles plus éclairés d’entre-nous étaient suspects de...Il n’y a pas d’anti-juifs. Cela n’existe pas. Mais cela a servi à diviser et àécarter du débat les personnes les plus lucides : celles qui voyaient lesmanipulations destinées à nous affaiblir et à sauvegarder l’image de victimed’Israël pendant que les Palestiniens, eux, se faisaient massacrer.N’ayez pas peur des mots vrais. N’ayez plus peur d’écouter la voix de ceuxqui savent mieux que vous, qui voient avec justesse, et qui pour cette raison sontdiabolisés. N’ayez pas peur d’être accusés d’antisémitisme ou autre, quand vousdéfendez leurs positions. Si nous sommes nombreux à résister aux calomnies,elles ne pourront plus rien contre nous.C’est avec ces calomnies-là, que des associations, mi-figue mi-raisin, ontréussi à affaiblir le mouvement de solidarité. C’est à ce jeu là que se sontperdues les associations qui se sont laissées manipuler par plus forts qu’elles.Paul EISENPouvoir juifC’est aussi ces accusations là, qui ont frappé tant de personnes admirableset importantes pour mener la guerre des idées et contre les médias, qui ontpermis à Israël de gagner sa guerre dehors aussi. Et que nul ne défend. Ceux quitombent sont nos meilleurs alliés, dite-le vous bien une fois pour toutes.Il n’est peut-être pas trop tard pour se ressaisir et voir avec lucidité.Donnons-nous la peine de lire ce que des personnes comme Paul Eisen, MichaelNeumann,Israël Shamir, Ilan Pappé, chacun avec leur voix propre, ont faitl’effort de nous dire. Car écrire sur la guerre d’Israël et son allié US, dans cetunivers de sourds, est un effort ingrat, colossal.Toute personne qui travaille sur ce sujet, devrait lire ce texte qui couvretous les aspects de ce difficile sujet. Les erreurs de compréhensions dans ceconflit ont déjà laissé trop de victimes sur le terrain.Censurer ce texte, le retenir chez soi, par peur, serait malhonnête et faireun grand tort à ceux qui veulent mieux comprendre, mieux donner leurs forcesaux opprimés palestiniens alors que les mouvements de solidarité peinent.Nous ne devons regarder cette guerre inhumaine d’un point de vuehumain. La religion qui est notre ne doit pas rentrer en considération.Reconnaître ses faiblesses en toute humilité, faire confiance à ceux dont lapensée et de l’imagination peut nous tirer en avant est une urgence.Les Palestiniens, (nous ne parlons pas de ceux à Ramallah, qui"collaborent" avec Israël pour quelques dollars et sont en train de former lapolice qui va arrêter les résistants, leurs frères), sont au fond du fond.Nous devons cesser de faire le compte de nos succès. Nous avonslamentablement échoué. Et si on prétend défendre la cause des opprimés quisouffrent des injustices d’Israël et de toutes les trahisons de ceux qui prétendentouvrer pour la paix, et bien commençons par comprendre, en toute modestie,pourquoi nous n’avons pas pu mieux défendre les Palestiniens.31 août 2005.— 2—Paul EISENPouvoir juifPouvoir juifpar Paul Eisen *Traduit de l’anglais parMarcel CharbonnierLe crime contre le peuple palestinien est en train d’être perpétré par unEtat juif dont les soldats juifs utilisent des armes ornées de symboles religieuxjuifs, avec l’entier soutien et la complicité de l’immense majorité des juifsorganisés, de par le monde. Mais de là à désigner les juifs en tant queresponsables de ce crime. : voilà pourtant qui semble impossible !L’avenir est toujours ouvert, et rien ne peut jamais être écarté. Mais, pourl’instant, il est difficile d’entrevoir comment Israël pourrait être stoppé.Depuis plus de cinquante ans, ils est clair qu’Israël ne relâchera sonattitude exterminatrice envers les Palestiniens et l’existence palestinienne quelorsqu’il sera contraint à le faire. Cette nécessité ne saurait résulter d’une actionmilitaire, et il est néanmoins difficile d’entrevoir de quelle manière quelquechose d’autre pourrait l’imposer. La croyance généralement admise - selonlaquelle, si l’Amérique tournait le robinet à dollars, Israël serait mis à genoux -est loin d’être prouvée. Tout d’abord, cela n’arrivera pas. Ensuite, ceux qui ycroient sous-estiment vraisemblablement tant la cohésion de la sociétéisraélienne que la force de l’histoire juive qui l’imprègne. Encore plusinvraisemblable est l’option militaire. La seule force, au monde, qui pourraitéventuellement réduire Israël, c’est l’armée américaine. Et, là encore, celan’arrivera pas.La résistance palestinienne nous surprendra toujours. Après plus decinquante ans d’agression brutale par ce qui risque fort d’être considéré un jourcomme l’une des puissances les plus impitoyables et irrationnelles des tempsmodernes, confronté à la coalition de la quasi totalité des puissances terrestres,les Palestiniens sont encore parmi nous, ils tiennent toujours bon, ils saventencore qui ils sont et d’où ils viennent ! Néanmoins, actuellement, la résistanceeffective est peut-être déjà derrière nous (bien que la possibilité d’une résistancenon-violente ne puisse jamais être totalement écartée) et, pour l’instant, la seulestratégie qui s’offre encore à eux risque fort de n’être qu’une stratégie pour lasurvie.Pour nous, il est tellement plus facile de nier cette réalité, plutôt quel’accepter, et sans aucun doute : le combat va continuer. Jusqu’à quel point cecombat sera-t-il fructueux, personne ne peut le prédire. Bien que le présentsemble totalement désespéré, la survie est toujours vitale, et personne ne saitquand de nouvelles opportunités pourront se présenter. Quoi qu’il en soit, lecombat contre l’injustice vaut toujours le coup d’être mené. Mais quid, si cecombat devient tellement décevant qu’il fait obstacle à la résistance, plutôt qu’ilne la seconde ? Quid si la lutte devient une manière d’éviter la réalité, plutôt quede l’affronter ? Ces slogans : « A bas l’occupation ! » et « Deux Etats, pour deuxpeuples » sont désormais rejoints par un nouveau slogan : « Une seule solution :un Etat unique ! ».Ce sìogan est exactement aussi fantasmatique que ses prédécesseurs, parceque, de la même manière que l’occupation ne prendra jamais fin, et qu’il n’yaura jamais de véritable Etat palestinien, il n’y a pour l’instant, aucune— 3—Paul EISENPouvoir juifpossibilité d’un quelconque « Etat unique » que l’Etat d’Israël, qui s’étenddésormais de la Méditerranée au Jourdain, et la seule « solution » est unesolution finale, laquelle - même elle - ne saurait être écartée du revers de lamain.« Le sionisme, ce n’est pas le judaïsme ; le judaïsme, ce n’est pas lesionisme ».Le crime contre le peuple palestinien est en train d’être perpétré par unEtat juif dont les soldats juifs utilisent des armes ornées de symboles religieuxjuifs, avec l’entier soutien et la complicité de l’iímense majorité des juifsorganisés, de par le monde. Mais de là à désigner les juifs en tant queresponsables de ce crime. : voilà pourtant qui semble impossible ! Le passé estsimplement trop terrible. Nous savons tous à quelle haine et à quelle violenceont conduit, dans le passé, les accusations portées contre les juifs. Aussi, si nousnous mettions à examiner d’un œil critique le rôle des juifs dans ce conflit, qu’enadviendrait-il de nous, et de notre combat ? Serions-nous étiquetésd’antisémites, perdant l’essentiel du soutien que nous avons tant peiné àconquérir ?Le présent, lui aussi, est plein d’ambiguïtés. Le sionisme n’est pas lejudaïsme ; le judaïsme n’est pas le sionisme : voilà qui est devenu un article defoi, répété comme unmantra,à l’infini, ainsi que l’assertion selon laquelle lesionisme serait une idéologie laïque, opposée, pour l’essentiel de son histoire, àl’immense majorité des juifs religieux et à laquelle s’opposent encoreaujourd’hui des juifs véritablement respectueux de la Torah, tels ceux dumouvement Neturei Karta. Mais le sionisme est désormais au cœur de la viejuive, car il se trouve des juifs religieux parmi les sionistes les plus virulents. Etles Neturei Karta, en dépit de leur judaïsme impeccable, de leurs magnifiquesdiscours et de l’enthousiasme avec lequel ils sont accueillis dans les meetings desolidarité, etc., risquent fort de n’être que des juifs de carnaval, à des annéeslumières de la réalité de la vie juive.Et, quand bien même le sionisme pourrait être désolidarisé dujudaïsme,pourrait-il être distingué d’une identité juive plus large, ou de lajudéité ? Très souvent, le sionisme est donné comme un ajout moderne àl’identité juive, une nouvelle idéologie colonialiste de peuplement, fût-elleanachronique, à la seule différence qu’elle serait adoptée par des juifs, enréponse à leur vocation. Mais ne serait-ce pas plutôt que notre besoind’échapper à l’accusation d’antisémitisme et nos propres perceptions etsentiments conflictuels, notre insistance à affirmer que le sionisme et la judéitésont disjoints, nous ont amenés à interpréter la situation de manière erronée ?Notre refus de regarder en face la judéité même du sionisme et ses crimes nenous a-t-il pas empêché de comprendre exactement ce contre quoi nous nousbattons ?Les juifs, le judaïsme et le sionismeLes juifs sont complexes ; l’identité juive est complexe et la relation entrele judaïsme, une religion, et une identité juive, ou judéité, plus large et souventlaïque, est véritablement très complexe. La judéité, cela peut s’expérimenter àl’écart de toute synagogue, de touteyeshiva[école talmudique] ou de tout autreaspect formel de vie juive religieuse. Et pourtant, elle n’en est pas moins— 4—Paul EISENPouvoir juifinextricablement liée au judaïsme. C’est la raison pour laquelle les juifs laïcssont enclins à proclamer leur laïcisme au moins aussi fort qu’ils clament leurjudéité. Marc Ellis, un juif religieux, dit que lorsque vous examinez ces juifs quisont solidaires des Palestiniens, l’immense majorité d’entre eux sont laïcs -mais, d’un point de vue religieux, l’Alliance les concerne tout autant. Pour Ellis,ces juifs laïcs sont peut-être porteurs de l’avenir de la vie juive, à leur insu, voiremême à leur corps défendant.L’identité juive, qui lie les juifs entre eux, provient des profondeurs del’histoire juive. Il s’agit d’une histoire partagée, à la fois réelle et imaginaire, enceci qu’elle est à la fois littérale et théologique. Beaucoup de juifs, en Occident,partagent une véritable histoire de vie commune en tant que peuple distinct,ayant vécu tout d’abord en Europe orientale ou centrale, puis en Europeoccidentale et en Amérique. D’autres partagent une authentique histoired’installation en Espagne, suivie d’une expulsion, puis d’une réinstallation unpeu partout dans le monde, et en particulier dans les pays arabes et musulmans.Mais cela n’est peut-être pas ce qui unit tous les juifs, parce que cela n’est pasavéré pour tous les juifs, mais d’autres liens existent, qui peuvent êtrethéologiques ou historiques. La plupart des Palestiniens, aujourd’hui, ont sansdoute plus de sang hébreu dans leurs petits doigts que la plupart des juifsoccidentaux n’en ont dans tout leur corps. Et néanmoins, l’histoire de la Sortied’Egypte est aussi réelle, pour beaucoup d’entre eux, et - plus important - cettehistoire a été aussi réelle pour eux, quand ils étaient enfants - que s’ils s’étaientpersonnellement trouvés, avec tous les juifs, en compagnie de Moïse lui-même,au pied du Mont Sinaï.Et des histoires comme celles-ci ne s’arrêtent pas à l’époquecontemporaine.Même pour des juifs laïcs, il existe un sentiment, même s’ils ne lereconnaissent pas ou n’en ont pas conscience, non seulement d’une histoire enpartage, mais aussi d’un destin commun. Le sentiment d’une mission axée surl’exil et le retour est central dans l’histoire juive, tant religieuse que profane.Comment expliquer autrement la dévotion extraordinaire de si nombreux juifs,religieux et laïcs, envers le « retour » sur une terre avec laquelle, en termesréalistes, ils n’ont qu’un lien extrêmement ténu, et encore, lorsqu’ils en ont un ?Pour bien des juifs, cette histoire leur confère une « spécificité ». Cela n’estpas unique aux juifs - après tout, qui, au plus profond de soi-même, ne se sent-ilpas un tant soi peu différent d’autrui ? Mais, pour les juifs, cette spécificité estau centre de leur auto-identification, et la plupart des hommes, autour d’eux,semblent y apporter leur concours. Pour les juifs religieux, leur spécificitédécoule d’une alliance supposée avec Dieu. Mais pour les juifs laïcs, leurspécificité provient d’une histoire particulière.Dans les deux cas, cela peut être une bonne chose, et même une très bellechose. Dans l’essentiel de la tradition religieuse juive, cette spécificité n’est pasautre chose qu’une obligation morale, qu’une responsabilité particulière, à offriren exemple au monde, et pour beaucoup de juifs laïcs, cela les a conduits à lutterpour la justice, en beaucoup d’endroits, dans le monde entier.Au cour de cette spécificité juive, il y a la souffrance et la victimitudejuives. Comme l’histoire partagée elle-même, cette souffrance peut - mais pasnécessairement - correspondre à la réalité. Les juifs ont indéniablementsouffert, mais leur souffrance demeure inexpliquée, car inexplorée.L’Holocauste, qui représente désormais le paradigme de la souffrance juive,— 5— [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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